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a r c h e o c i e l 

---Ce site présente les principaux résultats obtenus au cours de plus de vingt ans de recherche. Tout d'abord, à partir de 1992, dans la Vallée des Merveilles, un site de gravures rupestres datant du Chalcolithique et de l’Age du Bronze Ancien, situé dans les Alpes-Maritimes. Ensuite, à partir de 1998, une étude de l’ensemble des grottes et abris ornés paléolithiques situés en France (Atlas des grottes et abris ornés), plus différentes grottes de découverte récente.  

---Mes travaux s’inscrivent dans le cadre des recherches en archéo-astronomie et en ethno-astronomie. A travers des études et des mesures d’orientations géographiques et astronomiques réalisées sur le terrain, mises ensuite en relation avec les coordonnées célestes spécifiques de chaque époque, ces disciplines visent à établir les observations réalisées et les connaissances du ciel détenues par les groupes humains ayant créé les œuvres découvertes dans ces sites.  

---Mes recherches tendent à prouver qu’aussi bien les oeuvres paléolithiques datant pour certaines de 35 000 ans (os de l’abri Blanchard à Sergeac en Dordogne), que celles de la Vallée des Merveilles, attestent d’observations précises et minutieuses des cycles solaires, lunaires et stellaires. Ils révèlent des savoirs astronomiques insoupçonnés pour des périodes aussi anciennes de l’époque aurignacienne. Autant de connaissances qui étaient indispensables à la survie des premiers habitants de l’Europe occidentale, leur permettant par exemple de prévoir et d’anticiper les changements de saisons, avec les modifications dans leur environnement vital qui en découlaient, comme la migration des animaux dont ils se nourrissaient, par exemple.  

---Mais au delà, ces œuvres pariétales, mobilières, ces sites rupestres, pourraient révéler le lien étroit entre la succession des cycles célestes saisonniers et des mythes fondateurs des civilisations indo-européennes, mythes que l’on retrouvera plus tard dans l’Egypte antique ou en Mésopotamie, en Grèce, en Etrurie, etc.  

---En présentant ici mes résultats, je souhaite sincèrement qu’ils soient discutés, puis vérifiés ou infirmés. J’espère surtout que ces hypothèses serviront de point de départ fécond à de futurs travaux transdisciplinaires, que d’autres que moi auront, je l’espère, à cœur de continuer. Des travaux qui, à l’heure de l’hyperspécialisation des recherches, seraient capables de réconcilier deux disciplines qui ont trop tendance à s’ignorer et même à se tourner le dos : l’Astronomie et la Préhistoire. Ceci, au détriment de la compréhension des sites majeurs de notre patrimoine préhistorique. Puisse un dialogue à venir contribuer à percer le sens du profond mystère que nous ont légué nos ancêtres, sous la forme de signes, d’animaux peints, gravés ou sculptés au plus profond des grottes ornées…  

Chantal Jègues-Wolkiewiez, France 

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